Les engins moteurs ont une masse importante, qui est de l’ordre de 80 à 90 tonnes en moyenne.
Lors de la circulation d’un engin moteur, l’énergie emmagasinée est très importante, et résulte de la masse de l’engin moteur et de la rotation des masses tournantes des moteurs de traction :
• Un induit de BB17000 à une masse de 2 tonnes et tourne à une vitesse maximale de 1430tr/min).
De ce fait, des performances de freinage correcte nécessiteraient un effort de freinage très important pour détruire l’énergie emmagasinée par l’engin moteur :
Quelques exemples :
• 1,04 pour les rames TGV,
• 1,04 pour les voitures VTU, voitures à deux niveaux,
• 1,09 pour CC 6500,
• 1,16 pour BB 16000, BB 8500 sur GV, 16500 sur GV, 17000 sur GV, 25500 sur GV, 22200, 7200,
• 1,27 pour BB 8500 sur PV, 16500 sur PV, 17000 sur PV, 25500 sur PV,
• 1.36 pour une BB 7200 Vmax 100 Km/h.
Ainsi la masse fictive à prendre en considération pour une BB 17000 est :
• Masse de l'engin 78t
• Coefficient multiplicateur dû aux masses tournante : 1,27
La masse fictive de l'engin moteur devient : 78*1,27 = 99t.
Mais le frottement des semelles sur les tables de roulements entraînerait des dégradations dues à la chaleur (criques thermiques, fissures,…).
Cela aurait pour conséquences, une usure rapide des semelles, un changement rapproché des essieux moteurs, qui entraînerait une indisponibilité de l’engin moteur, et un coût important pour l’entreprise.
Pour éviter ces dégradations, les performances des engins moteurs sont donc réduites. La vitesse à respecter pour une circulation haut-le-pied est de maximum 100 km/h.
Pour augmenter les performances de freinage, certains engins moteurs sont équipés d’un freinage électrique. Ce freinage électrique agit soit automatiquement lors de la mise en action du frein continu, soit manuellement à la demande du mécanicien.